- Gitaza
Le projet COSA-Ivuriro n’Amagara nous a donné des formations très utiles sur la gratuité des soins dans un Centre de Santé (CDS) et dans le suivi de la gestion financière du CDS. Aujourd’hui, les patients n’éprouvent plus de problèmes sur les prestations gratuites car nous avons sensibilisé la population sur les cas de maladies concernés par la gratuité ainsi que les documents exigé pour la gratuité dont ils doivent se munir quand ils viennent se faire soigner. Avant, ils pouvaient être renvoyés pour cause de n’avoir pas apporté les documents exigés et passer des jours sans s’être soignés.
Dans le suivi de la gestion financière, nous participons dans l’inventaire, l’acquisition des médicaments ainsi que la fixation du prix des médicaments. Aujourd’hui, les patients rencontrent très peu de problèmes liés à la rupture du stock de médicaments comme nous suivons de près le processus. Chaque fois, après 15 jours du mois, nous venons auditer le gestionnaire sur les finances. S’il arrive qu’il se remarque une fuite quelconque, nous dressons un rapport que nous envoyons au Bureau de District Sanitaire (BDS) et à la Commission Provinciale de Vérification et de Validation (CPVV). Si les mêmes erreurs se reproduisent, le gestionnaire peut être puni.
Nous demandons à COPED d’élargir les formations aux autres membres des COSA, comme ce sont seulement les membres du bureau COSA qui en ont bénéficié. Il faudrait aussi que les gestionnaires participent à ces formations pour éviter des collisions éventuelles entre eux et les COSA.
Nous reconnaissons le Projet COSA-Ivuriro n’Amagara car les COSA nous en parle beaucoup quand ils viennent faire des sensibilisations dans la communauté, d’ailleurs nous faisons de concert ces sensibilisations. Le projet a apporté un changement très significatif dans la communauté car, aujourd’hui la population ne court plus chez les féticheurs et sorciers ou dans les chambres de prière quand ils sont malades, ils viennent au centre de santé. La population connait maintenant les documents exigés pour avoir accès à la gratuité des soins. C’est grâce aux multiples descentes des COSA dans la communauté pour les sensibilisations. Aussi, les patients reçoivent facilement les médicaments grâce au don de soi des membres des COSA.
MAGARA I
Grâce aux formations dispensées par le COPED sur la gratuité des soins et la gestion financière d’un CDS à travers le projet COSA-Ivuriro n’Amagara, financé par l’Union Européenne, notre CDS a connu une plus grande performance au point que les finances ont monté de 500.000 Fbu à plus d’un million. La fréquentation du CDS par les patients a aussi augmenté de 60% à plus de 90%. Si le COPED intensifiait ces formations à tous les membres des COSA, cela profiterait beaucoup à la communauté.
Aujourd’hui, grâce à l’intervention des COSA dans la communauté, la population connait les documents exigés pour avoir accès à la gratuité des soins. Pour les femmes enceintes, il s’agit d’un carnet de suivi de la grossesse, de l’extrait d’acte de mariage et de sa carte d’identité ; et pour les enfants de moins de 5 ans, il est requis un extrait d’acte de naissance, un carnet de suivi de l’enfant dès la naissance et une identité de l’un de ses parents.
Comme changement, aujourd’hui, les femmes qui ne savaient pas l’utilité de faire faire le suivi de leurs grossesses viennent nombreuses au CDS. Ce projet a vraiment ouvert les yeux de la population. Elle a finalement compris le rôle de la légalisation de leurs mariages et l’inscription des naissances pour accéder aux document qui leur donnent accès à la gratuité des soins.
PROVINCE SANITAIRE DE MURAMVYA
Dans nos activités de routine, le Comité de Gestion (COGES) qui est issu du COSA assure le suivi de la gestion du CDS : préparation des plans d’action mensuelles, trimestrielles et annuelles, l’inventaires, l’achat, la réception et la fixation des prix des médicaments et le suivi de la sortie des médicaments pour éviter des fuites éventuelles.
Avant le projet COSA-Ivuriro n’Amagara, chacun faisait ce que bon lui semblait. Le gestionnaire du CDS, par exemple, gérait les finances comme il le voulait, le gestionnaire des médicaments de même. Avec l’avenue des COSA, tout a changé. Tout se fait dans la transparence, il n’y a plus de mauvaise gestion.
Nous avons vu venir ces derniers jours des gens appelés COSA nous sensibiliser sur les bienfaits de se faire soigner au CDS. Auparavant, des cas de mort étaient nombreux : les enfants, les adultes, les femmes enceintes mourraient beaucoup, au lieu d’aller se faire soigner au Centre de Santé, la population se confiait aux sorciers, aux guérisseurs. Avec les sensibilisations menées par les COSA, nous avons commencé à fréquenter beaucoup le Centre de Santé pour les soins. Maintenant, nous menons une meilleure vie. Comme exemple, ces derniers jours, un enfant de l’un de mes voisins est tombé malade. Il semblait souffrir d’une maladie mentale. Ses parents voulaient l’emmener chez les sorciers, mais nous avons crié haut et fort qu’ils l’emmènent au CDS. Arrivé au CDS, l’enfant a été testé positif, atteint de la malaria. Il a été tout de suite traité et s’en est remis vite.
Nous demandons que les COSA reçoivent beaucoup plus de formations pour revenir nous sensibiliser et aider la population à changer de mentalité et progresser ensemble en bonne santé et développer notre pays.
PROVINCE SANITAIRE DE BUBANZA
Le projet COSA-Ivuriro n’Amagara joue un rôle très primordial dans le programme de la santé. Avant les COSA, les idées de la population ne parvenaient pas au CDS, mais maintenant, non seulement les idées de la population parviennent au CDS, mais aussi, elles sont prises en compte, et la population reçoit le feedback grâce aux membres des COSA qui servent de pont entre la population et le CDS. Récemment, le projet a aidé dans le renouvellement des comités de Santé et a offert des formations aux nouveaux membres. Sans l’apport des COSA, le CDS ne reçoit pas une bonne note lors de l’évaluation. Il y a des indicateurs où les COSA doivent impérativement participer, d’où il faut que ces membres des COSA aient une formation pour être la hauteur de leur mission. Avant que les COSA ne s’implique dans la gestion du CDS, les résultats des évaluations étaient très maigres, aujourd’hui, ils sont passés de 30% à plus de 60%.
Diomède Mujojoma