Les 3 axes d’intervention du programme “sécurité alimentaire”

Au Burundi, le Secteur agricole occupe 93% de la population burundaise active, elle fournit 95% de l’offre alimentaire, 90% d’emplois et plus de 90% des recettes en devises. Selon la vision de COPED  d’accéder à une alimentation suffisante et équilibrée dans un Environnement sain, plusieurs interventions ont été réalisées selon différents axes:

AXE1 : CAISSE DE RESILIENCE POUR LE DEVELOPPEMENT DES MENAGES

Cet axe consiste à la mise en œuvre de plusieurs activités visant à contribuer à une augmentation de la productivité agro-pastorales  des ménages de la communauté rurale en générale, des jeunes et  des femmes en particulier. Pour y arriver différentes approches ont été développées à savoir :

  • La formation et information sur le travail en groupement: cette approche  a permis  une structuration de plus de 3000 organisations de production (OP) totalisant plus de 100000 agri-éleveurs. L’approche associative est plus efficace et rentable dans le milieu rural car elle permet non seulement l’entraide mutuelle, mais aussi l’échange d’expérience, la cohésion sociale et le développement rapide des ménages à travers l’accès facile aux intrants et aux marchés des biens et services.
  • Outils d’Epargnes et de Crédits : L’accès aux financements étant un défit pour le développement du monde rural, COPED s’est mis au développement des outils d’épargnes et de crédits adaptés au niveau de vie de la population burundaise. Plus de 500 MUSO sont mise en places et développées dans les provinces de sud (Bururi, Rumonge et Makamba). Elles sont évolutives et finissent aux Groupements d’Intérêts en Commun (GIC) qui sont développées autours des Initiatives Génératrices de Revenus (IGR) identifiées par les membres eux-mêmes selon leurs moyens. On compte aujourd’hui plus 18 GICs durant 6 ans de mise en œuvre d’un projet développé en partenariat avec Caritas Espagne. Soulignons que les GICs sont des associations à but lucratifs.

 En partenariat avec FAO, un autre outil a vu le jour, c’est le VSLA/AVEC (Association villageoise d’épargne et de crédit). La différence entre les deux outils est que « MUSOs visent  l’entraide sociale et le maintien de la paix en plus des aspects économiques ». Les MUSO sont continuelles. Tandis que les « AVECs visent beaucoup plus  l’augmentation des revenus monétaires ». Elles sont cycliques, c’est-à-dire que après une période d’une année au plus, les membres partages l’argents épargnés et recommencent pour ceux qui veulent. Depuis 2 ans de mise en œuvre, nous comptons  80 AVECs dans les communes de Nyanza-Lac et Kayogoro de la Province de Makamba.

  • Outils de production : Vu que plus de 90% de la population burundaise vivent de l’agriculture et de l’élevage, il est indispensable d’adapter toute mécanisme visant à augmenter la productivité. Parmi ces mécanismes, COPED a adopter de développer : 

(i) approche CEP/FFS : qui consiste à renforcer la capacité des agri-éleveurs  et des communautés locales à analyser leurs systèmes de production, à identifier leurs principales contraintes et à tester les solutions possibles. C’est une école sans murs où les agri-éleveurs apprennent par observation, par action et par expérimentation dans leurs propres champs. Signalons qu’un CEP est un processus et non pas un but.

Mode de fonctionnement : Le cadre de travail de tous les CEP est basé sur cinq activités principales intégrées dans chaque session de formation à savoir :

L’analyse de l’agro-écosystème (AAES) considérée comme une pierre angulaire de l’approche CEP, l’expérimentation comparative sur terrain, la facilitation des thèmes du jour; le suivi et évaluation participative  et les exercices structurés en  dynamique de groupe.  Le processus de l’AESA comprend les observations sur le terrain, la récolte et l’analyse de données, et des recommandations. Les données sont récoltées, en se basant sur des facteurs clés observés, pour aider à mettre en place un processus de prise de décision. L’analyse est réalisée en sous-groupes de quatre à cinq membres pour intensifier l’apprentissage participatif. Chaque sous-groupe présente ses observations et recommandations en séance plénière pour permettre une prise de décision collective sur les mesures de gestion.  L’expérimentation comparative est un processus d’investigation collective pour résoudre les problèmes locaux. Des expérimentations simples sont réalisées pour augmenter la capacité d’observation et d’analyse des agri-éleveurs en vue d’appréhender les causes et effets des problèmes majeurs de production. Concernant  la facilitation des thèmes du jour; bien que les adultes apprennent mieux à travers  une approche « apprentissage par l’action », où de nouvelles connaissances sont acquises par l’expérience, l’information technique de base est habituellement nécessaire pour préparer la mise en œuvre des activités pratiques.  Un système de suivi et évaluation continue permet de vérifier l’obtention des changements positifs et l’atteinte  réelle  des buts fixés au départ. Enfin, Les exercices de dynamique de groupe sont utilisés pour créer un environnement  d’apprentissage plaisant, pour faciliter l’apprentissage et pour créer un espace de réflexion et de partage. De plus, ces exercices permettent de développer et renforcer  les qualités de dirigeant, les compétences en communication, en résolution de problème.

(ii) approche JC/KG : qui consiste à promouvoir les cultures à courte période (maraichères) et hors-sols, afin d’augmenter la disponibilité des aliments hautement nutritifs dans les ménages et sur le marché.

Les deux approches sont combinées à celle de développement des filières par chaînes de valeurs, ce qui permet à aboutir à une agriculture rentable accès sur le marché. Grâce au  partenariat avec la Banque Mondiale (à travers les projets PRASAB et PRODEMA), PNUD (projet P3-fruit)  et FIDA (via PRODEFI), COPED développe avec les groupements des producteurs les filières lait à travers peuplement du cheptel, pomme de terre, Maïs, manioc, banane, Miel et fruits. Les filières sont efficaces et rentables grâce à l’interconnexion des groupements et les Institutions de Micro-Finances (IMF).

(CEP, KG, Filières)  + AVEC+ MUSO+ IMF + clubs d’écoute communautaire = CAISSE DE RESILIENCE

 

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