Dans le cadre du « Projet de promotion de la participation des femmes au développement par l’alphabétisation fonctionnelle, création et développement des activités génératrices de revenu », un projet qui est exécuté par le Conseil pour l’Education et le Développement, COPED, sous l’appui financier de la Conférence Episcopale Italienne, CEI, ayant ses assises en province Rumonge et Makamba, le service de la communication a effectué, du 28 au 31 août 2018, un déplacement à Rumonge pour voir les réalisations en cours. Ont été visitées, les femmes éleveurs des abeilles et les femmes en apprentissage de la maçonnerie.
La première équipe à être visitée est celle des femmes apicultrices de Rumonge. En compagnie avec l’encadreur de ces femmes apicultrices et un spécialiste en apiculture moderne, venu du Kenya, nous avons d’abord rendu visite aux femmes apicultrices de la colline Mugomere de la Commune et province Rumonge. Ces femmes réunies dans une association dénommée « Twizerane », ont leurs ruches dans un coin bien reculé, dans les collines, en pleine brousse. Il faut être ami de la montagne pour s’y rendre.
Arrivés au site où ces femmes élèvent leurs abeilles, nous y avons trouvé une centaine de ruches, les unes peuplées d’autres vides. Les femmes membres de cette association étaient aussi au rendez-vous. Le spécialiste en apiculture a commencé par inspecter les ruches, et à donner des leçons sur l’entretien de ces dernières : comment ranger les plaquettes dans la ruche. Il a conseillé aux femmes de nettoyer les ruches avec les feuilles d’oranger ou de citronniers, ces plantes ayant la qualité d’attirer les abeilles.
La deuxième étape a été de montrer aux membres de cette association comment récolter le miel. Il a conseillé ces membres à toujours porter la tenue appropriée et bien se couvrir pour éviter d’être piqué par les abeilles. On doit se couvrir tout le corps et porter même les bottes. Il faut alors se munir d’un smoker (ifumba, en Kirundi) pour repousser les abeilles dans la ruche et récupérer la cire d’abeilles contenant du miel ; une brosse pour enlever les abeilles sur la cire et un couteau pour récupérer la cire de la cadre, mais aussi un seau pour récupérer les cires remplis de miel.
Madame Pascasie Niyongere, présidente de l’Association Twizerane nous parle ici de l’importance que ce métier aura pour elles et pour leurs familles.
Sur la colline Rutumo, à Minago, où une autre association de femmes élève aussi les abeilles, nous avons non seulement assisté aux séances d’entretien des ruches et de la récolte du miel, mais surtout, et particulièrement, nous avons assisté à une technique de peuplement des ruches. En effet, ces femmes ont des praticiens de longue expérience qui connaissent mieux les techniques de peuplement des ruches.
Nous nous sommes entretenus avec la Présidente de cette association, elle nous parle d’abord de la création de cette association, et ensuite sur comment elles font le peuplement de leurs ruches.
Enfin, nous nous sommes aussi entretenus avec le chef du Projet, Monsieur Augustin et nous a rassuré que vu l’engouement de ces femmes, le projet ira très bien.
Signalons que ce projet a pour objectif global de « contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rurale et amélioration des conditions de vie de la population » avec un objectif spécifique de « donner aux femmes et filles moins avantageuses (des provinces Rumonge et Makamba) la chance d’accéder aux sources de revenu et aux opportunités d’emplois ».
Diomède Mujojoma