Les projections climatiques sur le moyen et le long terme montrent que d’ici 20 ans, les températures vont augmenter de 1,7 à 4,2o C et les précipitations annuelles moyennes augmenteront dans tout le Burundi de 84 mm à 113,6 mm (5,7% – 7,7%)[1]. Ces changements vont perturber irréversiblement le calendrier agricole et auront des conséquences néfastes sur la production agricole et les moyens de subsistance.
Le changement climatique est un risque réel pour les systèmes essentiels de la vie :
- Agriculture: érosion accrue des sols, pertes de fertilité et récoltes, destruction des terres agricoles, pertes de bétail ;
- Ressources en eau: baisse du débit des sources d’eau et de la reconstitution des nappes phréatiques, contamination des ressources en eau ;
- Environnement et les écosystèmes: risques accrus d’incendies de forêts, déforestation pour les besoins de l’homme, régression de la biodiversité, inondation, éboulement, destruction des infrastructures, etc. ;
- Energie: réduction de la production de l’hydro-électricité suite à la sédimentation causée par de fortes pluies et à la baisse des niveaux d’eau pendant la saison sèche, insuffisance de l’énergie-bois et énergie – charbon suite à une déforestation accrue. La vitesse de déforestation est d’environ 64 km2 (6 400 ha) par an alors que la superficie moyenne des boisements est d’environ 200 000 ha. Si ce rythme est maintenu, il n’y aura plus de foret dans 25 -30 ans à venir;
C’est dans cette optique que le Conseil pour l’Education et le Développement (COPED), a déjà réalisé des actions en faveur de la protection des ressources naturelles à travers les projets suivants:
- Le projet de production d’énergie durable à travers le boisement et l’agroforesterie dans la région du Rift albertin (Projet CATALIST/SEW) sous le financement de l’IFDC ;
- Contribution à la restauration de la fertilité des sols et l’augmentation de la production agricole via les actions de lutte antiérosive et gestion conservatoire des eaux (plus de 1000 ha de BV protégés, 6 ha de marais aménagés à Bururi et 129 ha à MAkamba); financé par l’UE ;
- Contribution à la stabilisation de la sécurité alimentaire des ménages ruraux par l’amélioration de leurs capacités de gestion conservatoire des eaux et des sols ; financé par l’UE ;
- le Projet de développement des marchés agricoles financé par la Banque Mondiale, etc
- Projet de protection des sources d’eau par approche GIRE, financé par GIZ dans les provinces Bururi et Rumonge. 79 sources sont déjà protégées et 60 autres seront protégées 2018-2020.
COPED continue ses interventions dans l’amélioration de l’apiculture surtout autour des réserves naturelles du pays. La pratique d’une apiculture durable est un outil de développement important dans les régions rurales et en particulier dans les pays les moins avancés car elle représente un atout au Burundi pour le développement socio-économique et pour la conservation/protection environnementale du pays. Elle est une importante source de nourriture, de matériels pour différentes industries (miel, pollen, couvain, bougies, lubrifiants, etc.), de médicaments (miel, propolis, gelée royale) et source de revenus aux apiculteurs.
L’activité joue également un rôle dans la conservation de la biodiversité et la pollinisation de cultures favorisant ainsi des meilleurs rendements. Sans couvrir touts les aspects de l’apiculture (de la formation à l’apiculture moderne y compris la commercialisation du miel et ses sous produits en passant par l’encadrement des apiculteurs), elle peut fournir un revenu et par conséquent améliorer la sécurité alimentaire. Jusqu’à aujourd’hui, COPED a appuyé 30 groupements coopératifs apicoles, soit plus de 2000 ménages des provinces Bururi et Rumonge. L’appui se focalise sur le renforcement de capacités sur les techniques modernes apicoles, la distribution de ruches modernes (4200 ruches de types langstrophes) et accessoires, encadrement et coaching.
Domaine de l’énergie et entreprenariat écologique
Dans le contexte actuel le Burundi connait un problème sérieux lié à un manque d’initiative entrepreneuriale dans le domaine écologique. Ce qui fait que nous observons actuellement des problèmes environnementaux affectant considérablement la vie humaine dans la zone littorale du lac Tanganyika en témoigne les crises répétitives du choléra et d’autres maladies liées à un manque d’hygiène. L’introduction des toilettes écologiques AKASUGA viendrait pour réduire les effets du manque de connaissance en entrepreneuriat écologique amenant les exploitants agricole à faire des aménagements incluant certaines techniques permettant la récupération des excrétas humains qui sont à l’origine de ces maladies d’hygiène pour en faire une source de fumier organique les aidant dans la production agricole. Depuis 5 ans, COPED a mise en place 119 toilettes écologiques dont 49 ménages expérimentent la fertilisation agricoles à base des excrétas humain (or jaune et noir) sous le financement de GIZ.
En partenariat avec HCR, COPED a développer l’usage des briquettes combustibles comme substitut d’énergie de cuisson dans les camps de réfugiés des congolais se trouvant à Muyinga, Ruyigi et Cankuzo. Cette action a eu un impact largement satisfaisant sur la réduction de la déforestation et l’émission des gaz à effet de serre.
Dans le Cadre de la Stratégie Innovation visant à développer des approches à haut impact et à faible coût, le Conseil pour l’Education et le Développement « COPED » à travers son Projet innovateur dans le but de revaloriser les matières premières organiques d’origine végétale provenant de l’huile de palme en vue de participer à la rédaction des émissions des gaz à effet de serre dus au réchauffement climatique vient d’expérimenter la valorisation des déchets palmistes en biogaz dans les unités de transformation d’huile palmistes de la commune de Rumonge en partenariat avec Christian Aid.
Dans ce cadre, l’unité pilote de biogaz sise à KANENGE a été mise en place aux fins suivantes :
1) Production de l’énergie de biogaz grâce à la fermentation méthanogène anaérobie surtout pour la cuisson des raisins de [almier à huile,
2) Amélioration du rendement agricole grâce à la production d’engrais biologique, Amélioration des conditions sanitaires et d’hygiène grâce au traitement microbien des effluents usés des huileries de palme,
3) Préservation valorisation des boues usées issues des huileries de palme,
4) Economie minéraux. de l’environnement pour le maintien de l’équilibre écologique grâce à la de certains frais alloués à l’achat de bois de chauffage et aux engrais.
Le volet- production du gaz méthane (CH4) dans les cuves de fermentation , c’est le contexte de la méthanisation appelée communément digestion anaérobie qui signifie la transformation de matières organiques d’origine végétale de l’huile de palme. Ces déchets organiques bien qu’ils soient facilement biodégradables contiennent des graisses importantes même après la fermentation méthanogène à l’absence de l’air. Le biogaz produit est composé principalement du CH4 dans les proportions de 60 à 70 % et de CO₂ dans les proportions de 30 à 40 %. D’où leur transformation s’opère quotidiennement par action d’un Consortium microbien fonctionnant en anaérobie.
Synthèse sur le gai du bénéficiaire au moment où on utilise le gaz du biogaz, sur les 3 fûts expérimentés, en terme de pourcentage, il gagne 43,47 %. Entre la Cuisson à gaz du biogaz et la Cuisson à bois de feu, il y a un grand Ecart (33613 BIF -19000 14 613 BIF) soit un Pourcentage de 43,47 %.
[1]Rap/ MEEATU-GIZ/15.